Billie Molina

Née un joli jour de l'été 1989 à New York, d'un père américain d'origine porto-ricaine et d'une mère cent pour cent australienne, Billie est le produit d'un melting-pot passablement réussi. La petite fût élevée dans le quartier bohème de Williamsburg, vivant en communauté avec les amis pseudo-artistes de ses parents et leur flopée de gamins brailleurs. Son père, pas franchement épanoui par la vie bien trop "hippie" que sa petite famille menait à Brooklyn, décida, dans l'idée de donner à sa fille un environnement de vie sain, de mettre le cap direction l'Australie. En plus d'être le pays d'origine de sa femme, c'était aussi la contrée lointaine parfaite pour s'échapper du New York pollué et étouffant. Les Molina s'envolèrent donc direction Melbourne, bien décidés à changer de cap et à dire adieu à la Grosse Pomme et au quartier bobo de Williamsburg. Ils emménagèrent donc à Cape Schanck, Victoria, petite ville de l'extrême sud de l'Australie dont était originaire Tammy Jenkins Molina, mère de Billie. L'enfant passa donc son adolescence dans des établissement situés sur des côtes paradisiaques, et se mit inévitablement au surf, qui constitua vite l'un de ses centre d'intérêt principaux. C'est par ailleurs en 2008 qu'accompagnée de sa soeur cadette April et de son grand frère Ely; tous deux élèves du même lycée ; Billie dû quitter Cape Schanck pour Chicago. Un échange scolaire avait effectivement été prévu, et Billie fut donc contrainte à quitter son petit coin de Paradis pour l'immense ville polluée de l'Illinois. Bien qu'un peu réfractaire à l'idée de devoir repartir aux Etats Unis, Billie noua vite des amitiés au lycée de Licoln Park, et eu finalement dû mal à le quitter lorsque fin 2008, elle dût rentrer à Cape Schanck.
L'arrivée inattendue et franchement surréaliste sur l'île d'Eden risque de remuer bien des choses en elle, surtout quand le passé sur lequel elle pensait avoir tiré un trait ressurgit sans prévenir...

Billie fut passablement déçue lorsqu'elle atterrit à Chicago, débarquant tout droit de sa ville côtière australienne paradisiaque. La ville lui rappelait son Williamsburg natal, en moins arty et bien plus ennuyeux. Le lycée, quant à lui, imposant de par sa taille, lui parut être une fourmilière en constante ébullition. Immense et dynamique, Licoln Park High School devait bien contenir mille élèves , voire plus. En comparaison au collège de Cape Schanck, LPHS était franchement impressionnant. Les options, ateliers et autres clubs y étaient nombreux, quant au bal de la promo, Billie ne préférait même pas imaginer à quoi il devait ressembler. Les élèves lui avaient tous paru, au premier abord, plutôt fermés et peu accueillants. En réalité, il suffisait de s'imposer, et Billie n'était pas du genre à passer inaperçue. D'abord, parce qu'à à peine 18 ans, elle mesurait déjà plus d'un mètre soixante seize, et surtout parce que mademoiselle possédait un étonnant sens de la répartie, et que sa propension à faire des bêtises étaient assez élevée. Au bout de la première semaine de cours, Molina était déjà repérée comme un cas difficile. Convoquée chez le proviseur dès la rentrée, il y'avait de quoi impressionner le plus musclé des caïds de LPHS. Billie ne mit donc pas longtemps à savoir apprécier son lycée et sa nouvelle ville...

Comme la plupart des gens qui s'éveillèrent, comme elle, allongés sur le sable brûlant d'une île dont ils ne connaissaient rien, Billie crut tout d'abord un rêve. Après s'être pincée à plusieurs reprises, s'être frotté les yeux pour vérifier qu'ils n'étaient pas fermés, Billie réalisa que tout cela était bel et bien la réalité. Aussi étonnant que cela puisse paraître, elle ne chercha pas immédiatement une explication rationnelle à son arrivée sur l'île. Reconnaissant ses anciens camarades, elle se contenta tout d'abord de tâter l'ambiance générale, tentant de savoir ce qui se passait dans leurs petites têtes - bien qu'elle ne sache pas exactement ce qui se passait dans la sienne. Après quelques jours d'acclimatation, de recherches peu fructueuses d'une quelconque issue, Billie tenta de se faire à l'idée que tout cela était probablement provisoire, et qu'en attendant, il fallait profiter du sable brûlant, de l'eau translucide et de tout le petit personnel qui était à son service. Après tout, Billie était une fille du sud, elle adorait l'eau et était habituée à passer ses après-midi à surfer sous le soleil. Finalement, même si tout cela avait été angoissant au départ, se retrouver avec ses amis sur une île paradisiaque n'était pas si effrayant que ça. C'était même carrément sympa.